Plus de 500 stagiaires et une quarantaine de coopérants à l'international ont pu profiter de l'appui de la Fondation Front-Tiers depuis 1991. Voici une liste des divers projets au fil des ans:
Stage au Bénin du Cégep de Sherbrooke (Technique de soins infirmiers)
- 2024
Stage au Pérou de l'école l'Escale d'Asbestos
- 2019
Stage PéRúche de l'école secondaire La Ruche de Magog
- 2010 à 2023
Stage au Pérou du Collège Champlain de Lennoxville (Qc)
- 2003: Perú ayer, hoy, mañana
- 2002: Perú te amo
- 2001: Perú sin Fronteras
- 2000: Perú Alma del Sur
- 1999: Perú nuevo
- 1998: Corazon del Perú
- 1997: Ojo Peruano
- 1996: Sol Peruano
Stage en République Dominicaine du Collège Champlain de Lennoxville (Qc)
- 1995: Cinco Domingo
- 1994: Proyecto Domingo
- 1993: Ici et ailleurs / Here and There
- 1992: Versants deux / Year One
- 1991: L'autre Dominicanie
Témoignage
L’expérience du stage de solidarité internationale au Pérou a changé ma vie. Elle m’a appris la générosité, l’amour et la valeur de la richesse et à ouvrir mon esprit.
Tout a commencé bien avant le voyage en tant que tel. Autour du mois d’octobre, le groupe est officiel et les activités commencent. On fait du bénévolat dans la région, on apprend l’espagnol, on participe à des activités de financement et de là naissent des amitiés. C’est en une froide journée de février que ce beau groupe de jeunes, qui avaient de la difficulté à interagir entre eux quelques mois plus tôt, prend l’avion vers Pucallpa. Rendu à destination, on sort de l’aéroport, nos parents et nos frères et sœurs péruviens nous attendent avec des pancartes pleines de couleurs vives et le sourire jusqu’aux oreilles. Dans nos premiers moments seuls avec ces derniers, on réalise que d’avoir fait nos devoirs d’espagnol nous a un peu sauvé la vie. La conversation est difficile, toutefois on se rend vite compte que le langage n’est pas une barrière à la communication. On mime, on se trompe, on rit. Bien vite, des liens se tissent avec nos proches si accueillants.
La première journée de stage arrive. Pour tout le monde, c’est un moment attendu et excitant. Dans notre cas, à moi et ma jumelle québécoise, c’était la soupe populaire. Encore une fois, c’était des liens à tisser et au début, c’était plus difficile. Au fil des jours, on apprend à connaître les cuisinières, leur vie, leur réalité. On a notre place dans la cuisine et on commence même à avoir une routine. On goûte à la nourriture péruvienne qui est si différente. Parfois ça nous sort de notre zone de confort, mais après coup, on est content de l’avoir fait. On voit le visage de la pauvreté dans les gens qui viennent se servir des plats peu dispendieux. Ils nous sourient, ils sont polis. On remarque que certains sont des clients réguliers et on s’attache, même si on ne les connait pas vraiment. Ils sont curieux, ils posent des questions sans aucune discrimination.
Après chaque journée de stage on revient à la casa avec un accueil chaleureux de notre mamà, qui a pris le temps de nous cuisiner un bon repas. On dîne tous ensemble, sans oublier de dire gracias à tout le monde autour de la table avant de se lever. J’ai appris à être reconnaissante. On danse et on chante comme jamais avec nos sœurs et cousines péruviennes.
Parfois, on rencontre les autres Québécois et on discute de nos expériences et de nos découvertes. C’est toujours intéressant d’avoir le point de vue de d’autres jeunes dans la même situation.
Le voyage tire déjà à sa fin. L’espagnol est meilleur et les liens tissés sont énormes. En 10 jours on a été capables de considérer notre famille péruvienne comme notre famille biologique. En 10 jours, on a énormément grandi. En nous confrontant à des situations inhabituelles et parfois inconfortables, on a appris à être plus débrouillards, attentifs et à se laisser aller. Enfin, nous sommes tous partis avec notre petite valise, mais nous sommes tous revenus avec un bagage de connaissances incroyable.
Louise McDonald, stagiaire PeRúche 2017